Haut-Katanga : le gouverneur Kyabula écarté dans le silence, Kazembe à la rescousse

Un vent d’incertitude souffle sur le Haut-Katanga. Depuis plusieurs jours, le gouverneur Jacques Kyabula est porté disparu, alors que le Vice-gouverneur Martin Kazembe a officiellement été désigné pour assurer l’intérim.

La notification a été adressée ce mercredi 16 juillet 2025 par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, instruisant Martin Kazembe de prendre les commandes de la province « jusqu’à nouvel ordre ».

Mais derrière cette transition administrative se profile une affaire aux contours troublants : personne ne sait où se trouve Jacques Kyabula.

Une convocation… puis le silence

Convoqué récemment à Kinshasa par sa hiérarchie, le gouverneur n’a plus donné aucun signe de vie. Est-il toujours à Kinshasa ? A-t-il quitté le pays ? Le flou persiste. Des rumeurs évoquent une fuite, motivée par des craintes de représailles politiques.

Selon certaines sources, Kyabula serait tombé en disgrâce suite à des propos jugés provocateurs, tenus le 30 juin dernier à Lubumbashi. Il aurait déclaré que l’ancien président Joseph Kabila était « notre frère avec qui nous devons parler », tout en qualifiant Corneille Nangaa « d’outil des Rwandais ». Une sortie perçue comme un acte de défiance envers Kinshasa, dans un climat politique déjà électrique.

Silence radio à tous les niveaux

Jusqu’ici, aucune réaction officielle n’a émané ni du cabinet du gouverneur, ni du gouvernement central. Le silence entretient la rumeur et nourrit les spéculations. L’affaire Kyabula pourrait bien avoir des répercussions politiques majeures dans le Grand Katanga.

Une gestion intérimaire sous tension

Désormais aux commandes, Martin Kazembe hérite d’une mission à haut risque : assurer la gestion des affaires courantes tout en maintenant la stabilité institutionnelle, dans une province sous haute tension.

La population attend des réponses. Où est passé Jacques Kyabula ? Pourquoi ce silence prolongé ? Les prochains jours seront décisifs pour lever le voile sur ce mystère qui, déjà, secoue les fondations du pouvoir provincial.

JOEL NDEWASA | POLELE_NEWS