Deux ans après la mort de Chérubin Okende, sa fille interpelle le président Tshisekedi : « Je sollicite votre haute autorité pour un regard nouveau, impartial et humain

Kinshasa, le 12 juillet 2025 — Deux ans jour pour jour après la mort tragique de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et cadre influent du parti d’opposition Ensemble pour la République, sa fille a adressé une lettre poignante au président de la République, Félix Tshisekedi. Dans ce courrier, elle exhorte le chef de l’État à user de son autorité pour relancer le dossier, dans un esprit de vérité, de justice et de respect des valeurs fondamentales du vivre-ensemble congolais.

Je sollicite votre haute autorité pour que ce dossier fasse l’objet d’un regard nouveau, impartial et humain », écrit-elle, dans un appel empreint de dignité et de douleur.

Le 13 juillet 2023, le corps sans vie de Chérubin Okende avait été découvert dans sa jeep, stationnée sur l’avenue Poids-Lourds, dans la commune de la Gombe. La scène macabre avait marqué les esprits : ceinture de sécurité encore attachée, vêtements ensanglantés, et un pistolet retrouvé à ses côtés. L’homme politique, attendu quelques heures plus tôt à la Cour constitutionnelle pour une déclaration de patrimoine, avait été signalé disparu en compagnie de son garde du corps.

L’affaire, qui avait rapidement suscité l’émoi national et international, demeure à ce jour entourée de zones d’ombre. L’ancien ministre du Tourisme, Modero Nsimba, avait été accusé de propagation de faux bruits après la diffusion d’un enregistrement audio sur les réseaux sociaux. Cet audio, lui étant attribué, évoquait les circonstances de la mort d’Okende et citait des noms de proches collaborateurs du président Tshisekedi, notamment Christian et Jacques Tshisekedi ainsi que Christian Ndaywel, haut cadre des renseignements militaires.

Modero Nsimba avait été placé sous mandat d’arrêt provisoire à la prison centrale de Makala avant d’être libéré le 13 août 2024.

Deux ans après les faits, la famille de Chérubin Okende continue de réclamer la vérité. La lettre de sa fille intervient comme un appel solennel au devoir de mémoire et à l’émergence d’un État de droit, dans lequel justice et transparence demeurent les piliers du vivre-ensemble républicain.

JOEL NDEWASA | POLELE_NEWS

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